L’activité des marchands de biens en France a connu une évolution significative au cours des 20 dernières années. Voici une analyse de ce secteur :
Croissance du marché
Le nombre d’entreprises dans le secteur des marchands de biens a considérablement augmenté. En 2021, on comptait 29 656 entreprises, contre 25 849 en 2020, soit une augmentation de 14,7% en un an[1]. Cette tendance à la hausse s’est probablement poursuivie sur les années précédentes.
Chiffre d’affaires et emploi
Le chiffre d’affaires du secteur a connu une forte croissance. En 2021, il s’élevait à 12,9 milliards d’euros, contre 9,8 milliards en 2020, soit une augmentation de 31,5%[1]. Cette progression reflète la dynamique du marché immobilier français.
L’activité a également généré de l’emploi. En 2021, le secteur comptait 8 096 équivalents temps plein, contre 6 447 en 2020, soit une augmentation de 25,6%[1].
Clientèle
La répartition de la clientèle a évolué :
- En 2021, 70,2% du chiffre d’affaires provenait des particuliers, contre 55,7% en 2020[1].
- La part des entreprises est passée de 44% en 2020 à 26,7% en 2021[1].
- La clientèle étrangère a légèrement augmenté, passant de 6,5% en 2020 à 7,4% en 2021[1].
Professionnalisation du secteur
Au fil des années, le métier s’est professionnalisé. Les « promoteurs rénovateurs » se distinguent désormais des simples investisseurs occasionnels[2]. Cette évolution a conduit à une meilleure reconnaissance du métier et à l’établissement de pratiques plus structurées.
Cadre réglementaire
La réglementation s’est renforcée. En 2024, une nouvelle loi a été promulguée pour encadrer l’activité, définissant précisément le statut de marchand de biens et fixant les conditions d’accès et d’exercice de la profession[5].
Défis et opportunités
Le secteur a dû faire face à plusieurs défis :
- La fluctuation des prix de l’immobilier
- Les crises économiques, notamment celle de 2008 et la récession liée à la pandémie de COVID-19
- L’évolution des attentes des acheteurs, notamment en termes de rénovation énergétique
Cependant, de nouvelles opportunités sont apparues :
- Le développement des marchés en régions, avec un intérêt croissant pour les biens de caractère hors des grandes métropoles
- La réhabilitation de l’ancien et la transformation de bâtiments désaffectés
- L’émergence de niches comme les résidences secondaires ou les logements étudiants[3]
En conclusion, l’activité de marchand de biens en France a connu une croissance significative ces 20 dernières années, avec une professionnalisation accrue du secteur et une adaptation constante aux évolutions du marché immobilier et des attentes des clients.
Sources
- https://www.insee.fr/fr/statistiques/7763822
- https://homki-immobilier.com/guide-immobilier/actualites/marchands-de-biens-la-tendance-chez-les-non-professionnels-119
- https://modelesdebusinessplan.com/blogs/infos/secteur-marchands-bien
- https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/metiers-immobilier/statut-marchand-de-biens/
- https://zabaldano.com/publication/immobilier-activite-de-marchand-de-biens-loi-n-1-560-du-2-juillet-2024-relative-a-lencadrement-de-lactivite-de-marchand-de-biens-ordonnance-souveraine-n-10-745-du-5/
- https://www.investissement-locatif.com/marchand-de-biens.html
- https://bpifrance-creation.fr/activites-reglementees/marchand-biens